Une « nouvelle » dimension du management : les émotions ?
Ce n’est pas parce que l’on va au travail que l’on est déshumanisé… Un humain ressent nombre d’émotions, plus ou moins fortes, plus ou moins nuancées, et qui ont un impact plus ou moins important sur sa qualité de vie.
Apprendre à gérer ses émotions, et faire appel à des pratiques liées à l’intelligence émotionnelle peut rapporter gros.
Mais pourquoi ?
Certains managers la pratiquent intuitivement, « depuis le berceau ». Pour d’autres, il peut être plus complexe de détecter les émotions… On se rend compte qu’adulte, qu’il est primordial, de laisser une place à l’émotion, même au travail, même si nous avons a un poste à responsabilités.
Seulement, on ne nous apprend pas (encore) cela dans (toutes) les écoles. Aujourd'hui, les neurosciences nous ouvrent de nombreuses opportunités de mieux nous comprendre.
En quelques mots, si nous avons la perception qu’un danger nous guette (un entretien d’embauche, un SAV à gérer, une entrevue avec le big boss), et que nous avons ancrées des émotions négatives sur une situation similaire, ces liens émotionnels sont ravivés, car notre cerveau reptilien crée un réflexe dans l’immédiateté. On cherche alors à fuir, à foncer tête baissée… L’intelligence émotionnelle a cet intérêt de nous faire prendre du recul, de laisser la place au ressenti, de prendre le temps d’exprimer, de comprendre et d’apprivoiser ses propres émotions et celles des autres pour mieux fonctionner ensemble.
L’intelligence émotionnelle : entre neurosciences et bons usages.
Depuis les années 1990, on différencie Quotient Intellectuel (intelligence rationnelle) et Quotient Emotionnel. Nos émotions dirigent en grande partie nos choix, inconsciemment. Ainsi, dans un monde dénué d’émotions, nous serions bloqués pour prendre des décisions importantes.
L’intelligence émotionnelle révolutionne le monde de l’entreprise. Elle suppose d’identifier ses sentiments, ses émotions et d’en faire part pour mieux dialoguer. En les maniant à bon escient, elles nous permettent d’influencer notre propre comportement et d’ouvrir à la discussion, plutôt que de se renfermer et de faire des suppositions ou en imaginant le pire.
En donnant une définition précise de nos émotions du moment, nous nous autorisons à mettre à jour les freins, et trouver individuellement ou collectivement les leviers pour aller plus loin dans une relation de qualité. On parle alors de savoir-être. Il se matérialise par un ressenti apaisé de l’équilibre affectif grâce à une harmonie relationnelle.
Mais sur quoi reposent les émotions ?
Les émotions s’appuient sur 5 piliers :
- La conscience de soi (vocabulaire émotionnel, approche positive, savoir déconnecter)
- La maîtrise de soi (autodérision, pardon, ce que j’ai me suffit)
- L’empathie (adaptabilité, curiosité, bienveillance)
- La motivation (la recherche du bien (mais pas de la perfection), l’initiative, la persévérance)
- La capacité à entrer en relation (savoir dire non, capacité à convaincre).
L’intérêt de nos émotions est leur universalité. Les partager de manière bienveillante, En les partageant de manière bienveillante, c’est se créer l’opportunité de s’affranchir de certains blocages, dans la vie professionnelle comme dans la vie privée.
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Christian (jeudi, 29 février 2024 13:53)
J’attends avec impatience, vos commentaires sur cet article �
Patrick (jeudi, 15 août 2024 20:00)
Très vrai. La question est : peut on devenir émotionnellement intelligent ?